COL DE LA FORCLAZ

Situé dans le massif des Aravis,  aux abords du lac d’Annecy,  c’est LE spot incontournable pour les mordus de vol libre. Confirmés, ou intrépides en quête d’un baptême de parapente inoubliable. Par beau temps, le ballet de voiles colorées qui zèbrent le ciel s’y étoffe encore un peu plus. Il faut dire que le Col de la Forclaz*, qui culmine à 1 150 m d’altitude, offre un des plus beaux points de vue sur le lac d’Annecy.

Mais comme bien des cols de montagne ardus, ce panorama se mérite ! Et le col de la Forclaz ne déroge pas à la règle. La vue au sommet étant pour moi la plus belle des récompenses, “impossible” était alors un mot… impossible à associer à une ascension en vélo ce col. Retour sur cette virée estivale de 2017.

*Le z final ne se prononce pas.


Le moment idéal ? Le coucher de soleil

Depuis Menthon St Bernard, le col de la Forclaz se grimpe essentiellement pour profiter du cadre exceptionnel qu’est le lac d’Annecy. La route se trouvant sur le versant Est du lac, le spectacle est encore plus magique au coucher du soleil. Lorsque ce dernier vient lécher les crêtes des massifs d’Entrevernes et du Semnoz. Au petit matin en revanche, les manchettes ne seront pas de trop, la montée se réalisant essentiellement à l’ombre.

Un des autres avantages de partir en fin d’après-midi vers la Forclaz, c’est que l’essentiel des départs de vol libre a déjà été réalisé. Par conséquent, le flot de voitures est beaucoup moins important qu’en matinée. J’avais donc sans trop d’hésitation choisi l’option A.

Les premiers kilomètres sont relativement cléments. En effet, ceux-ci s’enchaînent plutôt bien. Un peu en escalier, sur des pentes qui passent de 3 à 5% d’un kilomètre à l’autre. En guise d’échauffement, ce fut donc parfait. Et cela m’a permis de focaliser mon attention sur les paysages et non sur l’effort ! Entre le lacet de Perroix et celui juste après Verel, j’ai ainsi pu faire tourner les jambes avec vélocité, sans trop me soucier de ce qui m’attendait ensuite…

Un final en rampe… de décollage !

Les 3 derniers kilomètres sont tout simplement monstrueux… Passé le village de Rovagny, la pente s’élève à plus de 10%, pour ne plus redescendre en dessous de ce seuil. Juste 2 véritables lacets permettent un relatif repos et une relance salvatrice pour affronter la dernière rampe quasi rectiligne jusqu’au sommet. Qui, heureusement, se réalise à l’ombre des arbres bordant la route. Ce qui m’a apporté une certaine fraîcheur, alors que le soleil couchant venait délicatement brûler mes bras dégoulinants de sueur.

Arrivé “sec” au panneau officiel du col, en force sur les derniers hectomètres, j’avoue ne pas avoir alors eu le courage de prendre les ultimes lacets (certains passages à plus de 15%) pour atteindre le parking de l’aire d’envol des parapentes. Celui-ci est effectivement accessible par la route goudronnée Chemin rural dit de la Forclaz. 110 m de dénivelé supplémentaires à gravir en 1 km, sur une route dont l’état n’a d’égal que la démence de la pente, pour finir à 1 260 m d’altitude… Ce jour-là, c’était trop pour moi 😉

Des vues dignes de cartes postales

Ce n’était pas une publicité mensongère. La vue au col de la Forclaz est magnifique. Le belvédère de Montmin, qui jouxte l’hôtel restaurant l’Edelweiss, permet d’embrasser d’un seul regard la (presque) totalité du lac.

Le château de Duingt sur sa presqu’île, la réserve naturelle du Roc de Chère, puis le Semnoz au loin et enfin Annecy, trônant majestueusement au bout du lac. Tout y passe. C’est vraiment la cerise sur le gâteau. Ce qui m’a fait oublier la violence de l’effort de ces 3 derniers kilomètres et m’a laissé un souvenir impérissable de cette ascension.


L’essentiel – Col de la Forclaz

  • Altitude : 1 150 m
  • Kilométrage (depuis Menthon St Bernard) : 10,3 km
  • Dénivelé + : 670 m
  • % moyen : 6,5
  • % max sur 1 km : 11,3
  • Catégorie : 1ère
  • Profil : ici

Ascension(s) réalisée(s) : 13/08/2017
Crédits photos : Cédric Le Sec’h @cedriclesech