LAC LÉMAN
“Faut pas s’presser, y’a pas l’feu au lac”. Cet adage bien connu tire ses origines du Lac Léman. Ou Le Léman, comme l’appellent les Suisses. En effet, la quiétude qui se dégage de ce lac invite à la décompression et à la paresse. Prendre son temps, tout simplement…
J’avais découvert ce lac enfant, à la fin des années 80, et avais été particulièrement impressionné par l’immense geyser qui s’y dresse fièrement, à 140 m de hauteur. Paris a sa Tour Eiffel, Genève a son lac et son geyser. De retour sur ses rives bien des années plus tard, en 2017 et 2019, j’ai pu profiter pleinement du Léman, en mode farniente et… en mode triathlon.
Plage de sable fin et eau à 25°C
Oui, vous avez bien lu. Située sur la commune – au nom imprononçable – d’Excenevex*, l’unique plage naturelle de sable fin du Léman est parfaite pour des vacances en famille, ou une petite nage en combi. En 2017, 4 jours après l’Ironman de Zurich, je n’avais d’ailleurs pas résisté à effectuer une nage en eau libre, sous l’oeil médusé des plagistes. Vous savez, quand la passion prend le dessus sur la raison… Modéremment fréquentée au mois d’août, la plage accueille également des concerts certains soirs, des festivals et animations. Sans pour autant se transformer en un spot comme Ibiza. Car l’ambiance et la fréquentation restent très familiales.
*Prononcer “Ex-n-vé”.
Cette plage a donc été une vraie bonne découverte. Vues sur les montagnes environnantes et sur Lausanne, sur la rive opposée, l’endroit est juste parfait pour recharger les batteries. Et puis les communes voisines, telles qu’Yvoire, Thonon-les-Bains et Évian-les-bains permettent des escapades appréciables.
Swiss quality
14 juillet 2019. En guise de fête nationale, j’avais décidé, un peu sur un coup de tête, de m’inscrire à la première édition du Half Ironman de La Tour Genève Triathlon. Pour célébrer la 30è édition de leur célèbre distance M, les organisateurs avaient effectivement décidé de proposer aux athlètes une nouvelle expérience. Tiens ? Pourquoi pas. Eh bien pour faire simple, je n’ai pas été déçu.
Car c’est une organisation “aux petits oignons”, super bien huilée. Digne du label Ironman©, voire mieux selon les villes. Retraits des dossards, village expo, informations, briefing, voitures gênantes enlevées la veille par la fourrière, routes fermées dans les 2 sens… Tout est fluide, carré, accessible. Néanmoins, un des axes d’amélioration se situe au niveau des ravitos, quasi inexistants en vélo et insuffisants à mon sens sur la partie course à pied. Notamment en cas de forte chaleur. Mais comme j’étais en autonomie, cela ne m’a pas handicapé.
Je passe sur la qualité des routes suisses autour du lac, qui sont tout simplement des billards, et qui rendent au vélo son rendement maximum sur le bitume. Ça glisse, c’est doux, c’est feutré… ASMR* garanti !
Enfin, au niveau de la natation, j’ai eu l’impression de nager dans un lagon des Caraïbes. Le lac avait en effet été nettoyé au préalable de ses algues et macrophytes par une faucardeuse. Y a pas à dire, pour tout ça… Swiss quality !
*ASMR : Autonomous Sensory Meridian Response (réponse autonome sensorielle culminante)
Cités lacustres et cosmopolites
C’est aussi ça le Léman. Un lac trait d’union entre la France et la Suisse, une frontière géographique visible. Place forte de l’automobile, du commerce (OMC) et de l’Office des Nations Unies (ONU), Genève est ainsi un véritable melting-pot de nationalités et de cultures, bien illustré par les différences de quartiers que j’y ai constatées. Sur les rives du lac se succèdent villas historiques, palaces et demeures de prestige, mais également de petits villages retranchés, comme dans une sorte de timidité par rapport aux grosses cités lacustres.
Farniente, vacances en famille, activités culturelles, nautiques ou sportives, … J’ai vraiment apprécié l’éventail de diversité que le lac propose. Alors pour toutes ces raisons, le Léman est un lac à part, et à faire !
Crédits photos : @enemesis_4 / Cédric Le Sec’h @cedriclesech
Laisser un commentaire