TEST DES LACETS UNCHAIN SYSTEM : DÉCHAÎNEZ VOS PIEDS !

Apparus il y quelques années, les  systèmes de laçage autobloquant  sont depuis devenus un équipement incontournable pour tout triathlète souhaitant optimiser sa transition T2. Mais pas que. Car l’autre avantage de ce type de laçage recherché en course à pied, c’est le fait de ne le faire qu’une fois pour toutes, et de conserver serrage homogène et confort constant, au fil des kilomètres.

C’est là qu’intervient le système de laçage Unchain Lacing System. Des lacets en silicone, certes, mais avec un concept novateur par rapport à ce qui existe à ce jour. La promesse de la marque étant en effet de libérer vos pieds de toute compression en suivant naturellement leurs déformations lors de l’effort. Ok, mais comment ?

Habitué en bon triathlète qui se respecte, aux lacets autobloquants de marques concurrentes, c’est ce que j’ai voulu savoir et vérifier en les testant en conditions réelles. 200 km plus tard, je vous livre mon verdict. Chose sûre, je me suis déchaîné !


Né en France, au pied des montagnes

Cocorico ! Effectivement c’est déjà un point non négligeable. Unchain Spirit est une marque française, créée en 2017 par Laurent Jugeau. Passionné de sports outdoor et pratiquant de trail, ce dernier n’a pas hésité à s’entourer de podologues, d’ostéopathes et de médecins du sport afin de créer un produit révolutionnaire dans ce domaine.

Basé à Annecy – une place forte du trail en France, et la Silicon Valley de l’outdoor – Unchain Spirit a également fait appel aux ultra trailers Emilie Lecomte et Sébastien Chaigneau pour participer grandeur nature au développement. Le résultat ? Un lancement réussi du produit en 2018, et un succès qui semble aujourd’hui se confirmer. Côté triathlon, on a notamment vu les lacets aux pieds de William Mennesson, dernier vainqueur de l’Embrunman.

Une conception classe, originale et innovante

20€ une paire de lacets, cela peut sembler onéreux. Mais dès le packaging, on sait qu’on a affaire à de la qualité. C’est appréciable. L’emballage, qui s’ouvre en triptyque, présente toutes les instructions nécessaires au montage. A la fois en texte, et également en picto à la mode Ikea, pour celles et ceux qui n’aiment pas lire 😉 C’est bien présenté, simple et efficace.

Ensuite, à la découverte du produit, on parle bien de “système” de laçage. Car Unchain Lacing System est composé de  3 éléments

  1. Le Memory Lace : lacet plat de 95 cm en silicone. A la fois souple et résistant, il est annoncé pouvoir résister à une plage de températures de -60°C à 220°C tout en conservant ses propriétés !
  2. Le Center Pod : intégré au Memory Lace, il permet un centrage parfait du lacet lors de l’enfilage. Il accueille sur le recto le logo Unchain, et le numéro de série au verso. Ce dernier vous permettra d’ailleurs de bénéficier de la garantie de 3 ans / 3 000 km en l’enregistrant sur le site de la marque, dans les 30 jours suivant l’achat.
  3. Le BlocKnot : c’est une petite plaque qui supprime le nœud final classique du laçage. Composé de 6 trous afin d’y passer le Memory Lace, il permet un réglage précis et durable du lacet, et épouse la forme du pied avec sa forme incurvée.

Installation : la patience est une vertu

Comme le Port Salut, c’est marqué dessus. « Prenez le temps d’installer Unchain Lacing System, vous n’aurez plus jamais à faire vos lacets ! ». Sans trop rentrer dans le détail (tout étant indiqué sur le packaging), l’installation vous demandera effectivement un peu de patience. Le but étant d’enfiler œillet par œillet le Memory Lace, sans le vriller, ni le tendre. Par la suite, et c’est une étape incontournable avant d’installer le BlocKnot, il vous faudra enfiler les chaussures et faire quelques petits pas / sauts afin de “sentir” le serrage idéal des lacets.

Perfectionniste dans l’âme, j’ai donc effectué plusieurs réglages et allers/retours avant de trouver le meilleur feeling. Il faut d’ailleurs laisser le réglage assez lâche au niveau du talon, ce qui est un peu déconcertant. Une trentaine de minutes aura ainsi été nécessaire pour finir l’installation, Ce qui peut paraître (trop) long pour les plus impatients. Mais dites-vous qu’une fois installés, on n’y touche plus ! En ultime étape, Unchain précise comment biseauter les lacets si besoin. Pour ma part, je ne l’ai pas fait car les lacets ne dépassaient pas tant que ça du BlocKnot, et également dans l’optique d’une réutilisation sur une autre paire de chaussures.

Sur le terrain : I believe I can fly

Une des raisons de ce test, c’est la Nike Pegasus Turbo 2 (lire notre article) Pourquoi me direz-vous ? Tout simplement en raison de sa languette hyper fine, tout juste plus épaisse qu’une feuille d’essuie-tout ! Et de son système de laçage à double passant. En somme, il était impossible d’y loger mes habituels lacets Xtenex (lire le test opentri.fr). Car les petites boules de ce type de lacets exerçaient une compression trop forte et inconfortable. D’autre part, les lacets classiques fournis ne me permettaient pas d’avoir un serrage homogène d’une sortie à l’autre… Le passage à des lacets plats en silicone s’imposait donc.

Une fois les lacets Unchain installés, direction la piste ! L’enfilage est rapide, le lacet s’étirant pour épouser la forme du pied. La crainte de perdre mes chaussures par le talon s’est envolée dès les premières foulées. La chaussure tient super bien en place, le maintien est bon. Et le pied reste stable. En revanche, un léger point de compression est apparu au niveau d’un œillet, et a disparu au fil des tours de piste. Mauvais réglage ? Ultra finesse de la languette Nike ? Difficile à dire. Quoi qu’il en soit, les sensations sont globalement très, très bonnes. Le BlocKnot ne bouge pas d’un millimètre et ne se retourne pas sur le pied, ce que je craignais initialement. Enfin, après ces 200 km de test, inutile de préciser que le serrage est resté le même 😉


Pour conclure. C’est le pied ?

Sans conteste, oui. Résistant, étanche, durable, pratique, réutilisable à l’envi, ce système de laçage Unchain Lacing System regroupe tous les avantages que je recherche sur ce type d’équipement. Ramené à l’objet, le prix de 20€ peut en refroidir plus d’un(e). Mais ramené au gain de temps et d’efficacité, l’investissement se justifie. D’autant plus que vous pourrez facilement les réutiliser sur d’autres paires. Ce qui m’était par exemple personnellement impossible avec les Xtenex qui, de par leur usure naturelle, perdaient leur élasticité en les désinstallant. Et pour finir, avec 17 coloris disponibles, difficile de ne pas trouver… lacet à son pied !

On a aimé 😍

  • Le packaging
  • La gamme de coloris
  • La robustesse du produit (waterproof)
  • Le maintien du pied
  • La constance et la finesse du réglage
  • La garantie 3 ans / 3 000 km

On aurait aimé voir mieux 😏

  • Pas grand chose. Allez… pour le prix, deux BlocKnot de rechange, de couleur différente ?

Ce test est indépendant, non rémunéré et ne reflète que mon avis.
Retrouvez toutes les informations et les différents modèles sur le site de la marque www.unchain-spirit.com
Média : article publié sur opentri.fr le 08/01/2020
Crédits photos : Cédric Le Sec’h @cedriclesech